Rim Kin, dans son roman Samapheavi, dont nous venons de parler (ici), cite quelques proverbes et sentences cambodgiens dont certains sont savoureux. Par exemple, en commentant les ennuis familiaux qui s’abattent sur le gouverneur de Pursat après qu’il a pris une seconde épouse, Rim Kin nous explique que c’était prévisible, et que les anciens ont l’habitude de dire que prendre deux épouses, c’est chercher les ennuis ! Je n’ai pas retrouvé exactement cette maxime, mais j’en ai trouvé une approchante :
ប្រពន្ធពីរ គោបី ដំរីមួយ នាំឲ្យព្រួយចិត្ត។
ប្រពន្ធ épouse (l’époux se dit ប្ដី)
នាំឲ្យ (variante graphique de នាំអោយ ou នាំឱ្យ) conduire à, induire, provoquer
ព្រួយ être triste, anxieux, malheureux
ចិត្ត cœur (au sens figuré) (l’organe physique se dit plutôt បេះដូង, mot que nous avons déjà vu)
ព្រួយចិត្ត être triste, être en butte aux ennuis
La traduction littérale pourrait donc être : « Deux épouses, trois bœufs ou un éléphant, tout cela est source d’ennuis. » (Je suppose que l’on fait ici allusion aux difficultés qu’il y a à entretenir un éléphant, trois bœufs ou deux femmes !)
À méditer, pour les représentants du sexe fort qui trouvent qu’une moitié n’est pas assez !
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