La Voie royale, roman d’André Malraux publié par Grasset en 1930, fut récompensé la même année par le prix Interallié. Ce roman raconte l’aventure que vivent un jeune archéologue français, Claude Vannec, à la recherche de bas-reliefs khmers qu’il veut monnayer sur le marché international de l’art, et un vieil aventurier danois, Perken, « roi » de tribus indigènes de la jungle indochinoise, qui décide d’accompagner Vannec dans la jungle indochinoise pour l’aider à réaliser son projet et rechercher un ami aventurier, le Français Grabot, qui a disparu.
Ce roman contient des éléments autobiographiques (Malraux avait été condamné en 1923 pour avoir dérobé des bas-reliefs dans le temple de Banteay Srei), mais c’est surtout un roman d’aventures, qui se situe dans la suite des grands romans d’aventure en langue anglaise.
Pour l’amoureux du Cambodge que je suis, c’est une histoire à faire rêver, à faire regretter presque de ne pas être né assez tôt, pour vivre l’épopée de l’Indochine française. Les descriptions du cheminement dans la jungle, la rencontre avec les terribles « moïs » (nom générique des « montagnards », ainsi que les Français de l’époque coloniale appelaient les minorités ethniques de l’Indochine), les relations avec les autorités du protectorat, la découverte de temples inconnus… Je me suis même surpris, en crapahutant sur le chemin escarpé qui nous menait il y a quelques semaines jusqu’au site de Kbal Spean, à me dire que les charrettes à bœufs de Vannec, chargées des pierres dérobées avec grand mal dans un ancien temple angkorien, ne pourraient sans doute pas passer…
L’édition du Livre de Poche dans laquelle j’ai lu le roman comporte une préface, des commentaires et des notes (sommaires) de Christiane Moatti.
Auteur : André Malraux
Titre : La Voie royale
Livre de Poche n°86
Première édition : 1930
Préface, commentaires et notes de Christiane Moatti
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