Poursuivons notre exploration du site de Sambor Prei Kuk avec ce qui est présenté comme le principal ensemble du site, l’ensemble nord, le Prasat Sâmbor (ប្រាសាទសំបូរ, parfois orthographié ប្រាសាទ សម្បូណ៌). C’est aussi l’ensemble auquel on accède le plus directement, puis que la route principale passe juste au Nord du temple. (C’est ici que se trouvent les inévitables échoppes et petits restaurants du site. Rien de bien intéressant à signaler de ce côté-là.) Je m’appuie principalement pour cette description sur le tome II du Guide archéologique du Cambodge.
Les constructions qui constituent ce temple ont été édifiées approximativement entre le règne d’Içanavarman Ier et celui de Rajendravarman, c’est-à-dire entre le VII° siècle (époque pré-angkorienne) et le X° siècle (époque angkorienne). L’ensemble était dédié à Ghambireçvara – Çiva, le « seigneur insondable ».
Le sanctuaire lui-même n’est pas très grand, mais un grand nombre d’autres constructions périphériques lui sont rattachées.
Le site principal comportait deux enceintes, dont la première, l’extérieure, n’est presque plus visible. On voit bien les vestiges de la secondes, l’intérieure.
À la différence de la plupart des temples khmers de l’époque angkorienne, le temple a une structure concentrique, sans décalage de la partie centrale vers l’ouest (comme à Angkor Vat, par exemple). L’enceinte intérieure comporte une grande tour centrale et quatre tours plus petites placées en quinconce. Ont été conservés des piédestaux sur lesquels étaient dressées des statues. La plus célèbre des statues du Prasat Sambor est une statue de Harihara qui est aujourd’hui conservée à Phnom Penh, et dont une reproduction a été installée au Prasat Sambor (voir photo ci-contre).
Sur le site a également été dressée une reproduction de la statue de la déesse Durga, à laquelle manquent la tête et les bras, mais dont le déhanché est superbe (j’ai déjà été séduit par cette même posture, que j’ai eu l’occasion de voir plusieurs fois, sur une petite statuette en bronze dans un temple perdu dans la banlieue de Ningbo, dans le sud de la Chine, ou encore sur une autre statuette, en bronze également, aperçue au Musée National de Bangkok). (Voir la photo ci-contre pour la statue du Prasat Sambor).
À remarquer ici : des vestiges de « balustrades », ainsi qu’un joli piédestal décoré de motifs à rinceaux (les rinceaux sont des « ornements de sculpture, de peinture, d’orfèvrerie, etc., emprunté aux rameaux des plantes qui se recourbent en volutes », me dit le Larousse en ligne, ici.)
J’ai eu le tort de ne pas avoir suffisamment préparé notre visite, car je m’aperçois à la lecture du Guide archéologique du Cambodge de Bruno Bruguier qu’il y avait encore bien d’autres choses à voir sur ce site. Cela me donne donc une excellente raison d’y retourner à la première occasion ! (Les photos qui illustrent ce billet ont été prises le 9 novembre 2012.)
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Méta
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Pascal