Le textile est le principal secteur industriel d’exportation du Cambodge. De nombreuses sociétés chinoises, coréennes, et même occidentales, y ont installé des usines, attirées par le faible coût de la main-d’œuvre et par les conditions privilégiées dont bénéficie le pays pour ses exportations de produits textiles. L’actualité du début de l’année 2014 a cependant démontré que cette industrie avait son lot de problèmes…
Mais le Cambodge possède également un artisanat textile traditionnel assez renommé. On peut lire par exemple dans les annales impériales de la dynastie chinoise des Ming que, parmi les cadeaux offerts par les ambassades cambodgiennes envoyées en Chine, se trouvaient des produits textiles.
Le Cambodge est également réputé pour la qualité de ses soieries.
Cet artisanat est cependant assez rudimentaire. Traditionnellement, les métiers à tisser, manuels et succincts, en bois, sont installés sous les maisons à pilotis. Cette activité artisanale apporte un complément de revenu aux familles paysannes. Ce sont les mères et les filles qui tissent.
J’ai eu l’occasion de voir quelques-uns de ces métiers et de voir des femmes travailler lors d’une excursion sur l’île de Koh Dach, sur le Mékong, dans la province de Kandal, au nord de Phnom Penh.
Malgré l’appellation erronée « d’île de la soie », sur l’île de Koh Dach, c’est du coton que l’on tisse. Sur l’image ci-dessous, un tissu de coton en cours de tissage, destiné à confectionner les longues jupes que portent traditionnellement les femmes cambodgiennes :
Sur l’image ci-dessous, une jeune fille de la maisonnée tisse ce même tissu. Agée d’une quinzaine d’années à peine, elle travaille quand elle n’est pas à l’école. Elle me dit pouvoir tisser environ 1,5 mètre de tissu par journée de travail :
L’équipement est rudimentaire : ici, une jante de roue de vélo sert à enrouler le fil de chaîne sur le cylindre de carton qui sera inséré dans la navette :
L’ONG Soieries du Mékong donne dans ses ateliers de Banteay Chhmar, dans la province de Banteay Meanchey, du travail aux femmes des villages environnants, qui tissent des soieries sur des métiers traditionnels, comme ici :
Certains tissus sont enrichis de fils de métaux précieux ou semi-précieux. Ici, deux navettes contenant l’une du fil d’argent, l’autre du fil d’or :
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