« Et maintenant, je trouvais la vie bien misérable, et je pris en pitié tout le genre humain : ces insectes fragiles qui se brûlaient si vite les ailes, ‘ces corps bientôt privés de l’âme qui allaient gésir, pareils à des fagots de bois mort’. Bien sûr, cette vérité était simpliste. Bouddha l’avait prêchée depuis des siècles, et tout le monde le savait. Et cette vulnérabilité, cette impermanence, se manifestait à chaque pas, et l’on devait s’y résigner, l’admettre. Mais comment pouvais-je m’empêcher d’y penser ? Chaque individu sait qu’un moment viendra où il ne sera plus qu’un ‘bol de cendres’. »
Soth Polin, L’Anarchiste
Le « bol de cendres » auquel Soth Polin fait allusion ici est celui du proverbe កើតមួយជាតិ ធាតុមួយចាន។
En note, le romancier donne la traduction suivante : « L’existence de toute une vie se résume à un bol de cendres ».
La traduction anglaise de ce proverbe proposée par le blog Khemaratoday est la suivante : « Death is the great leveller. » Voir ici.
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