L’histoire d’amour tragique du jeune moine défroqué Tum et de la jeune fille Teav est connue de tous les Khmers. La version la plus connue de cette histoire est donnée sur sous la forme d’un long poème, mais l’histoire a aussi donné lieu à plusieurs adaptations cinématographiques (voir par exemple la version de 2003 dont Khmerologie a parlé ici).
La mort du jeune homme et de la jeune fille sont la conséquence, considèrent les Khmers, du fait que Teav refuse obstinément d’obéir à sa mère, qui a organisé son mariage avec une jeune homme de bonne famille (et aussi, accessoirement, du fait que les jeunes amoureux ont eu des relations sexuelles avant le mariage). Au Cambodge, jusqu’à nos jours, il est en effet coutume de considérer que les enfants doivent se plier à la volonté de leurs parents, notamment en matière de mariage.
La principale morale tirée de l’histoire de Tum et de Teav est exprimée en khmer par le proverbe នំមិនធំជាងនាឡិ [nŭm mĭn thŭm chéang néal], littéralement « le gâteau n’est pas plus grand que le moule » (នាឡិ désigne ici un moule, la dernière voyelle ិ ne se prononce pas).
On trouve aussi ce proverbe sous diverses autres formes : នំមិនបានធំជាងកញ្ចប់ [nŭm mĭn ban thŭm chéang kâ̆nh châ̆p] (« le gâteau ne peut pas être plus grand que le panier »), ou encore, d’après le docteur Pannetier (proverbe 193), នំមិនដែលធំជាងនាឡិ ([nŭm mĭn dêl thŭm chéang néal]) (« le gâteau n’a jamais été plus grand que le moule »). Ces deux dernières variantes sont cependant bien moins courantes.
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Méta
Avoir les yeux plus grands que le ventre …… Que ce soit pour les Khmers ou pour les Français, tout tourne autour de la cuisine.