Dans plusieurs romans historiques dont l’action se situe dans le Cambodge ancien, il est fait allusion à des combats d’animaux donnant lieu à des paris.
Les bas-reliefs du Bayon, notamment, qui donnent des représentations de la vie quotidienne au Cambodge à l’époque angkorienne, représentent des combats.
On peut y voir par exemple un combat de coqs (ជល់មាន់ [chŭl mo͝an], littéralement « affrontement de gallinacés ») sur le point d’être déclenché (l’image ci-dessous vient d’un article en anglais du Phnom Penh Post parlant des combats de coqs au Cambodge, ici) :
On peut aussi voir un combat de porcs (ជល់ជ្រូក [chŭl chruk]) qui est sur le point d’être lancé (l’image vient d’un blog, ici) (à ma connaissance, on n’organise plus aujourd’hui de combats de porcs au Cambodge) :
Sont évoqués également dans un roman se déroulant à l’époque du Funan des combats de criquets (ជល់ចង្រិត [chŭl châ̆ngrĕt]), qui sont extrêmement populaires en Extrême-Orient. À ma connaissance, aucun bas-relief ne représente de combats de criquets, mais il semblerait que les combats de criquets bénéficiaient d’une certaine popularité dans le Cambodge ancien. Aujourd’hui, au Cambodge, les criquets sont élevés essentiellement pour servir d’amuse-bouche aux amateurs. Ci-dessous, une peinture chinoise représentant un combat de criquets (l’image vient d’ici) :
Notons qu’au Cambodge on organise aujourd’hui des combats opposant des « combattants », i.e. des poissons de l’espèce Betta splendens, appelés de façon générique en khmer ត្រីក្រឹម [trei krœ̆m]. Ci-dessous, la photo d’un combattant bleu (la photo vient d’ici) :
Enfin, cette brève esquisse ne serait pas complète sans l’évocation de l’histoire célébrissime de Preah Ko et Preah Keo, qui se déroule à l’époque de Longvek et dans laquelle il est raconté que Preah Ko (littéralement « le taureau sacré »), parvint à sauver le pays à trois reprises, en mettant en déroute successivement un coq, un taureau et un éléphant du roi de Siam lors de trois combats épiques.
-
Articles récents
Articles les plus consultés
-
Rejoignez les 165 autres abonnés
Archives
Catégories
Statistiques de Khmerologie
- 286 147 visites
Méta
La peinture chinoise ne représente pas des criquets, mais des grillons. Aujourd’hui encore, les combats entre grillons restent très populaires au Viêt Nam et en Chine