Mon professeur de littérature chinoise, Jacques Pimpaneau, se plaignant de la superficialité de certains jeunes « chercheurs » qui se contentent de reprendre les résultats des recherches de leurs prédécesseurs, disait : « Aujourd’hui, copier un livre, c’est du plagiat. En copier deux, c’est de la recherche ! ». C’est un peu l’impression que j’ai eue en lisant Le Cambodge de 1945 à nos jours de Philippe Rocher, publié aux Presses de Science Po.
Certes, l’ouvrage de Monsieur Rocher n’est pas un travail de recherche, mais un ouvrage de vulgarisation sur l’histoire contemporaine du Cambodge. Mais tout de même, pour quiconque a lu quelques-uns des livres les plus connus consacrés à cette période, la lecture de cet ouvrage n’apportera pratiquement rien de nouveau (sauf peut-être les trois derniers chapitres, consacrés au Cambodge d’aujourd’hui).
Philippe Rocher s’appuie en effet sur des sources connues de tous : Cambodge, année zéro de François Ponchaud, ou encore les ouvrages de David Chandler. Une bonne part des sources citées sont également des articles de presse, ce qui me laisse plutôt songeur.
Le titre lui-même est trompeur : l’auteur s’intéresse surtout aux Khmers Rouges et à l’évolution du Cambodge depuis la signature des Accords de Paris. Sur l’indépendance, la période du sangkum, la période de l’occupation vietnamienne, très peu de choses.
Un autre reproche que je ferais à cet ouvrage est qu’il est peu agréable à lire, voire parfois mal écrit ! Pour certains passages, on a souvent l’impression d’une traduction (beaucoup des sources citées sont en anglais) trop littérale et malmenant un peu la syntaxe française.
Je regrette aussi l’absence d’une bibliographie qui aurait pu récapituler tous les ouvrages et les sources citées dans les nombreuses notes.
Auteur : Philippe Richer
Titre : Le Cambodge de 1945 à nos jours
Éditeur : Les Presses de Sciences Po
Français, 214 pages, publié en 2009
ISBN : 9782727611182
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