Aquarelle florale : Fleur de fayotier

La fleur de fayotier (អង្គាដី âng-kea dei, Sesbania grandiflora) est consommée au Cambodge comme légume d’accompagnement. Elle peut aussi être sautée aux épices ou préparée en beignets. Il en existe encore une variété à fleur rouge profond. La plante a aussi des usages médicinaux.
L’aquarelle ci-dessous est l’œuvre de TITH Veasna, enseignante à l’Université Royale des Beaux-Arts à Phnom Penh.

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Vidéo : Koh Ker

Koh Ker (កោះកេរ្តិ៍), site construit par Jayavarman IV, fut capitale royale de 928 à 944. Comparé au parc archéologique d’Angkor, le site de Koh Ker est peu fréquenté, il vaut cependant largement le déplacement. Il a été ajouté à la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO en 2013.
Le monument le plus célèbre de cet ensemble est probablement la fameuse pyramide à sept degrés du Prasat Thom.

J’ai consacré une courte vidéo avec quelques photos de ce temple dont les sculptures sont classées sous le « style de Koh Ker ».. La vidéo se trouve sur la chaîne Youtube de Simili ; vous pourrez aussi y découvrir d’autres vidéos consacrées au Cambodge, en français, anglais et chinois.
N’hésitez pas à vous abonner à la chaîne pour n’en rater aucune !

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Vocabulaire : Peinture

Je regardais hier une vidéo de The Kanitha Show intitulée « The Kanitah Show VS ជនលាបពណ៍ », littéralement « le Kanitha Show contre ceux qui appliquent de la couleur. » Sans contexte, ce titre peut paraître difficile à comprendre. Au sens propre, លាបពណ៍ [leap poa] signifie effectivement « appliquer de la couleur » (peut signifier aussi « teindre des cheveux »).
S’agirait-il d’une querelle entre écoles de peinture ?
De mauvais artisans qui auraient gravement mis en péril la décoration intérieure de l’appartement de Kanitha ?
De problèmes de daltonisme ?
De teinte de cheveux malencontreuse ?
De nourriture chimiquement colorée sans souci de la santé des consommateurs ?

Lorsque l’on visionne la vidéo, on se rend bien vite compte qu’aucune des hypothèses formulées ci-avant n’est plausible.
Dans cette vidéo, Kanitha se défend en fait contre ceux qui portent contre elles des accusations infondées, qui la calomnient, en somme. « Appliquer de la couleur » signifierait donc « calomnier, diffamer » ?
Pour en avoir le cœur net, je pose la question à une Cambodgienne qui me confirme que mon intuition est bien la bonne.
Mais pourquoi donc l’expression លាបពណ៍ signifie-t-elle « calomnier », et non « peint » comme le propose Google Translate (j’ai aussi posé la question à DeepL, qui ne parvient pas à traduire du tout) ? Une fois encore on démontre, si c’était nécessaire, que la traduction par l’IA conduit à des aberrations.
J’ose émettre une hypothèse qui me semble plausible : លាបពណ៍ est à mon humble avis la transcription en khmer du verbe anglais « to smear », qui signifie au sens propre « étaler, mettre » (de la peinture, de la graisse, etc.) et, au sens figuré, « salir, calomnier ».
La vidéo que j’évoquais au début de ce billet se trouve sur Youtube :

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Intermède musical : Pomologie battambangaise

(Pour rappel, la pomologie est la science qui étudie les fruits comestibles.)
Les chansons khmères abordent parfois les sujets les plus triviaux, ce qui, à mon humble avis, n’enlève rien à leur charme. C’est notamment le cas d’une chanson bien connue, chantée en duo par Sin Sisamouth et Ros Serey Sothea, intitulée en khmer បាត់ដំបងមានអ្វីឆ្ងាញ់ទេ (bat-dâm-bâng mean ei chhngagn te), littéralement « Y a-t-il quelque chose de bon à manger à Battambang ? »
La question est posée par Sin Sisamouth à une avenante jeune fille, en la personne de Mlle Ros Serey Sothea. Et comme on peut s’y attendre de la part de ce crooner invétéré, le chanteur en profite pour courtiser la jeune autochtone. Le titre de ce billet est motivé par le fait que ce sont essentiellement les fruits de Battambang (et de Païlin) qui sont évoqués.
Sont cités comme délicieux, dans l’ordre :
Makpreng ម៉ាក់ប្រេង [mak préng] et Makprang ម៉ាក់ប្រាង [mak-prang], deux fruits bien connus des Cambodgiens, qui appartiennent au genre Bouea ; ils qui se ressemblent tant que les Khmers eux-mêmes ont du mal à les distinguer. Pour simplifier, disons que le makprang est rond et acide, tandis que le makpreng est allongé et doux.
Mademoiselle Ros recommande ensuite deux fruits fameux de la région de Battambang : la noix de coco sucrée (ដូងខ្ទិះ dong khtih) et la mangue sucrée (ស្វាយខ្ទិះ svay khtih).
Bien entendu, la jeune femme promeut auprès de Sin les merveilleuses oranges de Pursat (ក្រូចពោធិ៍សាត់ kroch pôt-sat) qui, comme leur nom français ne l’indique pas, sont surtout cultivées dans la province de Battambang. Ros propose à Sin de lui en cueillir une pour la lui faire déguster, ce à quoi Sin répond que l’orange ne sera bonne que s’ils la dégustent ensemble.
Ros évoque aussi en passant le poisson salé fermenté, qui ne s’apprécie vraiment que s’il est accompagné d’une sauce au tamarin vert. Il semblerait que ce soit dans le village de Thneung, au-delà du Phnom Sampov, que ledit poisson soit le meilleur.
Sin propose, puisque l’on va si loin, de pousser jusqu’à Païlin. A cette idée, la demoiselle est ravie, et évoque avec gourmandise les durions locaux (ធូរ៉េន thu-rén), si parfumés, si délicieux. A Païlin encore, ajoute-t-elle, on pourra goûter aux ramboutans (សាវម៉ៅ sav-mav), aussi doux que du miel, et dont les belles teintes dorées font penser à de l’or pur.
On se doute bien que, avec un tel menu et si joliment accompagné, notre chanteur de charme n’a qu’une envie : rester marivauder à Battambang et ne plus rentrer à Phnom Penh !
La chanson est disponible sur Youtube :

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Aquarelle florale : Lys araignée

Le lys araignée (កំភ្លឹង kâm-phleung, Hymenocallis littoralis) est originaire d’Amérique du Sud. Il est aujourd’hui largement présent dans les zones tropicales et subtropicales du monde. Il est cultivé pour la beauté de sa fleur, mais ne peut pas être utilisée comme fleur coupée car il fane rapidement.
L’aquarelle ci-dessous est l’œuvre de TITH Veasna, enseignante à l’Université Royale des Beaux-Arts à Phnom Penh.
(Khmerologie avait consacré en février 2018 un article au lys araignée, voir ici.)

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Vocabulaire : Chèque en bois

D’après le Wiktionary, un chèque en bois est un « chèque sans provision, qui ne peut être encaissé par la banque », en raison de fonds insuffisants disponible sur le compte de l’émetteur dudit chèque, ajouté-je.
Même si aujourd’hui, au Cambodge, personne ou presque n’émet de chèques (chez les particuliers, il est courant de payer ses achats ou des faire des virements grâce à l’application mobile de la banque installée sur le téléphone portable), bon nombre de sociétés préfèrent encore régler les factures par chèque.
Le mot khmer courant pour dire « chèque » est un emprunt du mot français : សែក (saèk). Chuon Nath ignore ce mot, mais Headley le connaît et signale en outre l’expression កុងសែក [kong saèk], « compte chèque », កុង étant bien entendu un emprunt au français « compte ». (Notons que je rencontre très peu d’occurrences de l’expression កុងសែក sur le web cambodgien.)
Comme souvent, un mot savant construit à partir du sanskrit a été inventé pour remplacer le mot d’emprunt : មូលប្បទានប័ត្រ. C’est ce mot qui est utilisé dans la documentation gouvernementale et sur les sites Internet des banques (voir par exemple une page du site web de la banque ACLEDA consacré aux chèques au comptant មូលប្បទានប័ត្រសាច់ប្រាក់, ici), mais il n’est jamais utilisé à l’oral.
Revenons-en à notre chèque en bois : sur une page du site d’information CNC consacrée au problème des chèques sans provision, je trouve l’expression សែកអត់មានសាច់ប្រាក់, « chèque qui n’a pas d’argent comptant », qui me semble correspondre assez exactement à notre « chèque sans provision », mais le titre de ce même article donne une expression populaire courante et plus imagée : សែកស្អុយ, littéralement « chèque qui pue » 😀 (L’article en question se trouve ici).
La photo de « chèque qui pue » ci-dessous a été empruntée au site d’information CRN News (voir ici) :

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Proverbe : Tentations irrésistibles

Dans le roman Sophat (រៀងសូផាត) de Rim Kin, je lis une variante d’un proverbe bien connu : ក្របីនឹងចេក ក្អែកនឹងពងមាន់។
Vocabulaire :
ក្របី [krâ-bei] buffle
នឹង [neung] avec
ចេក [chék] bananier
ក្អែក [k’aèk] corbeau
ពងមាន់ [pong moan] œuf de poule
Il est bien connu, au moins au Cambodge, que les buffles se précipitent vers les bananiers dont ils adorent les feuilles, et que les corbeaux sont friands d’œufs de poule !
Ce proverbe est utilisé pour indiquer que l’on est en présence de quelque chose qui provoque la convoitise, ou encore pour qualifier le fait que deux personnes conviennent parfaitement l’une à l’autre.
Le buffle sauvage d’Asie (Bubalus arnee) est présent au Cambodge :

Sculpture ancienne de buffle d’eau provenant de Lopburi, Thaïlande (conservée au Musée d’art asiatique de Berlin)

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Vidéo : Les bas-relief du temple de Banteay Srei

Le temple de Banteay Srei (ប្រាសាទបន្ទាយស្រី, littéralement la « citadelle des femmes ») est un véritable bijou ! De petite taille, construit en grès rose au Xe siècle, c’est le seul temple majeur de la région d’Angkor qui n’aie pas été construit par un souverain. C’est, de loin, mon édifice préféré de la région d’Angkor. On dit souvent de ses bas-reliefs qu’ils sont comme de la dentelle, tant la finesse de la sculpture est incroyable.
J’ai consacré une courte vidéo avec quelques photos de ce temple. La vidéo se trouve sur la chaîne Youtube de Simili ; vous pourrez aussi y découvrir d’autres vidéos consacrées au Cambodge, en français, anglais et chinois.
N’hésitez pas à vous abonner à la chaîne pour n’en rater aucune !

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Aquarelle florale : Lotus

Le lotus (ឈូក chhuk, Nelumbo nucifera), qui pousse dans la boue sans jamais être souillé, est symbole de pureté. Il est souvent représenté dans les temples khmers. Les pétales de ses fleurs sont pliés de façon élégante pour produire des effets décoratifs très appréciés. C’est aussi une fleur sacrée pour les bouddhistes.
L’aquarelle ci-dessous est l’œuvre de TITH Veasna, enseignante à l’Université Royale des Beaux-Arts à Phnom Penh.

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Lien utile : The Kanitha Show

The Kanitha Show est une chaîne Youtube en khmer qui traite des sujets d’actualité au Cambodge. La ligne se veut objective, et certains sujets des plus délicats sont abordés, comme, tout récemment, le scandale de la société Cambodia Investors Corporation qui a attiré des dizaines de millions de dollars pour des projets qui n’ont pas vu le jour. Cette affaire a eu un retentissement particulièrement grand car des Cambodgiens connus et apparemment en-dessous de tous soupçons sont plus ou moins impliqués.
J’ai regardé aujourd’hui une émission expliquant pourquoi et comment la balance commerciale du Cambodge est déficitaire en Asie orientale, notamment avec le Vietnam. Très intéressant ! (voir ici)
La chaîne compte déjà pas plus de 500 000 abonnés !
Seul reproche mineur : le ton de « Kanitha » est vraiment monotone. En revanche, l’énonciation est parfaite.

The Kanitha Show

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