Intermède musical : Aok Sokunkanha, La Lettre « uoy »

Depuis quelques mois, une chanson interprétée par Mademoiselle Aok Sokunkanha (ឱក សុគន្ធកញ្ញា), intitulée « La Lettre uoy » (ស្រៈអួយ), fait fureur au Cambodge. J’aurais bien intitulé cette chanson « La complainte de l’homme mûr », car le texte se moque allègrement des hommes khmers qui atteignent la soixantaine, qui voudraient rajeunir, ont des problèmes avec leur carrière et leur épouse, et ont une fâcheuse tendance à préférer les toutes jeunes filles…
Aok Sokunkanha ne fait en fait que reprendre ici une chanson interprétée par Mademoiselle Song Seng Horn (សុង សេងហ៊ន), Khmère réfugiée aux États-Unis avec sa famille après la chute du régime des Khmers rouges, qui a été très populaire dans tout le Cambodge pendant les années 90. L’interprétation de Song est audible ici sur Youtube (avec les paroles). (Une notice en khmer consacrée à Song Seng Horn se trouve ici, sur Wikipedia.)
Ci-dessous, l’interprétation de Sokunkanha, sur un rythme nettement plus enlevé :

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