Les Cambodgiens considèrent de façon générale que les enfants métis (កូនកាត់) sont particulièrement beaux. Dans ce duo avec Pen Ron, Sin Sisamouth rencontre une jeune fille dont il tombe sous le charme, et essaie d’engager la conversation. Il commence par la complimenter pour ses grands yeux, lui dit qu’il ressemble à deux sont ceux d’un Indienne (ក្លិង្គ), et s’étonne, si elle est effectivement indienne, de l’entendre parler khmer. Il la loue ensuite pour la blancheur de son teint (blanc comme du coton សដូចសំឡី), et devine qu’elle est métisse, soit de Chinois, soit de Français.
Pendant ce temps, la demoiselle ne s’en laisse pas conter et demande à l’importun de ne plus la suivre, de cesser de la questionner et de la laisser tranquille. Et il persiste à l’interroger, alors qu’elle ne veut pas répondre.
Il la supplie de ne pas se mettre en colère. Il veut vraiment savoir, car jamais il n’a vu une telle beauté. Il la fait rire, et elle finit par lui donner la réponse : elle est métissée de trois races (សានសន៍) : française, chinois et khmère.
Ci-dessous, les paroles, récupérées ici :
ស៊ិន ស៊ីសាមុត-ប៉ែន រ៉ន
កូនកាត់បីសាសន៍
(ប) មើលភ្នែក មើលភ្នែកដូចក្លិង្គ
ភ្នែកធំយ៉ាងហ្នឹង
បើក្លិង្គ ម្ដេចក៏ចេះខ្មែរ
(ស) ថយចេញ ថយចេញ
នែ!កុំមកចង់ស្នេហ៍
ខ្ញុំមិនព្រមទេ
នែៗ!កុំតាមគេទៀត
(ប) តើអូន កូនកាត់សាសន៍អី
សដូចសំឡី ស្រីកាត់បារាំងឬចិន
(ស) ចេញទៅៗ ម្តេចសួរមិនចេះញឹន
មុខគួរឱ្យជិន គេមិនឆ្លើយហើយនៅសួរទៀត
(ប) បងសួរចង់ដឹង កុំទាន់ខឹងណាស្រី
មេត្តាស្រដី ពិសីកូនកាត់អ្វីខ្លះ
កាត់ប៉ុន្មានសាសន៍
ប្លែកណាស់មិនដែលឃើញទេ
(ស) (សើច)
(ប) ម្តេចក៏មាសមេបែរជាសើចដាក់បងទៅវិញ
(ស) អូននេះៗ កូនកាត់
មើលមុខមើលមាត់
អូនជាកូនកាត់បីសាសន៍
(ប) ឱ!អូនអើយអូនកាត់សាសន៍អ្វីខ្លះ
(ស) បងមើលឱ្យច្បាស់
គឺកាត់បីសាសន៍ បារាំងចិនខ្មែរ
(L’ensemble de la chanson est ensuite reprise)